Aucune archive sur Boiry Sainte Rictrude ne mentionne l’existence d’une Abbaye dans ce village, les différentes sources indiquent l’existence d’une source domaniale ayant appartenue au DUC de DOUAI et cédé à l’Abbaye de Marchiennes en 646 par Rictrude.
Il y a eu pendant plusieurs siècles à Boiry Sainte Rictrude probablement un prieuré desservi par les religieux du monastère de Marchiennes.
Trois parties composent le prieuré : l’église, la chapelle du prieuré des moines et la ferme qui permet la subsistance de la communauté. L’Abbé s’occupe de l’église et dirige l’ensemble du prieuré.
À Boiry Sainte Rictrude l’on peut supposer que l’église avait été construite au 16ème siècle puisqu’elle apparaît également en 1605 sur la peinture du DUC de CROY.
En 1687 une autre sera reconstruite et sera à nouveau démolie et réédifiée en 1778.
À la révolution l’église de BOIRY SAINTE RICTRUDE n’est pas détruite mais sert à la fabrication du salpêtre, celle-ci étant devenue trop petite pour contenir les paroissiens des deux communes, elle sera agrandie en 1860 et deux travées y seront ajoutées.
En 1917, l’occupant allemand lors de son recul détruira entièrement les deux villages, seule la chapelle du cimetière de BOIRY SAINTE RICTRUDE sera épargnée.
Les archives militaires allemandes précisent qu’en ce lieu existe un souterrain reliant l’église à la ferme et c’est à l’abri dans ce lieu antique riche de souvenirs que plus d’un camarade qui nous est cher, repose.
Une nouvelle église commune aux deux villages sera reconstruite en 1924-25 sur l’emplacement de l’ancienne ferme domaniale dite de l’abbaye.
Anecdote de 1879
François BONIFACE maire de BOIRY SAINTE RICTRUDE écrit au préfet en date du 9 mai 1879 pour lui signaler un différend avec le curé. Charles LECLERC curé de cette paroisse a pris la décision de supprimer le carrelage du chœur de l’église en le remplaçant par du marbre alors que celui en place était encore convenable. Le but de cette intervention était de supprimer la dalle du caveau ou reposait François HERLEMONT curé de cette paroisse et inhumé vers 1844.
Ces travaux ont été exécutés sans que le maire ni le conseil municipal ne soit mis au courant, la plaque mortuaire fut réinstallée dans l’église.
Le maire demande au préfet de bien vouloir indiquer la suite à donner à cette affaire.
Un incendie dévastateur...
Le 4 avril 1790, le village fût détruit par un incendie qui consuma 41 des 50 maisons ne laissant que le presbytère, l’église, deux fermes et huit habitations.
De nouveau merci à M. Marcel CHARTREZ pour sa participation à la rédaction de cet article, grâce à ses apports de documents et ses connaissances historiques.
